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PEUT-ON ABRÉGER L’ÉCHAUFFEMENT SOUS LA CHALEUR ?

Peut-on moins s’échauffer, ou moins longtemps, sous prétexte que le mercure s’élève, aux beaux jours ? Si l’idée peut sembler relever du bon sens, elle n’en est pas moins fausse…

On soupçonne certains de vouloir en profiter. De raccourcir voire de zapper leur échauffement sous prétexte que hein, bon, il fait déjà assez chaud comme ça, aujourd’hui. Si on sait qu’il est important d’insister sur son échauffement quand il fait froid, d’autres se disent peut-être que l’inverse est envisageable. Mais les choses ne fonctionnent pas forcément de la sorte…

Les structures s’enraidissent

Ici, il est quand même utile de le préciser, « s’échauffer » ne signifie pas « chercher à avoir chaud ». L’idée reste de préparer le corps, dans toutes ses composantes, à l’effort qu’il va fournir. « Il faut en particulier que le système musculo-squelettique et tendineux soit capable de répondre aux exigences, détaille Jean-Michel Serra, médecin des équipes de France d’athlétisme. Or ce n’est pas le fait qu’il fasse chaud qui change grand-chose sur les muscles et les tendons en termes d’élasticité et de capacité à répondre aux attentes. »

Autrement dit, les gammes et tous les exercices spécifiques qu’on réalise pour préparer son corps à l’effort sont tout aussi importants par temps chaud que par temps froid. Et peut-être même plus encore. « Quand on est mal hydraté, et ça peut souvent être le cas par temps chaud, ces structures s’enraidissent, et sont davantage susceptibles de connaître des lésions, des petites blessures. Le temps de chauffe pour que leur élasticité soit optimale face aux sollicitations doit donc être aussi important. »

Raccourcir, éventuellement, le footing

Et au niveau cardio-vasculaire ? Si muscles et tendons réclament autant d’attention, peut-être le système de circulation sanguine est-il lui déjà conditionné à l’effort, la chaleur aidant ? « C’est vrai qu’a priori la chaleur ouvre les vaisseaux sanguins, par dilatation, et peut donc permettre une meilleure circulation sanguine. Le sang oxygéné circule alors mieux vers les différentes structures. » Il est alors imaginable de raccourcir de cinq minutes – mais guère plus – son footing de préparation.

« Mais attention : si on s’apprête à mener un effort violent, en particulier sur les distances courtes, alors le cœur a lui aussi le besoin de se rapprocher progressivement du rythme de la compétition. » Donc de voir son rythme monter doucement au fil d’un échauffement approprié. « D’autant plus qu’on peut avoir un problème de santé sous-jacent qu’on ne connaît pas forcément », prévient le médecin fédéral.

Attention à l’hydratation

En résumé, « les gammes et le travail spécifique doivent rester les mêmes, surtout les gammes, qui peuvent être une vraie source de progression quand les coureurs n’en font pas assez… », reprend Jean-Michel Serra.

Enfin, ne pas oublier que la chaleur joue aussi, on l’a dit, sur l’hydratation. « Même si l’échauffement paraît plus facile qu’en hiver, on perd un peu d’eau. Mieux vaut ne pas attaquer sa séance ou sa compétition avec ce déficit : il faut penser à boire un peu à la fin de l’échauffement. » Une fin de préparation qui se gérera mieux qu’en hiver. En effet, « une fois qu’on est chaud, la lutte contre le refroidissement est moins importante. » Un départ retardé, par exemple, prêtera moins à conséquences. Pour le reste, l’échauffement n’est pas dépendant de la température, ou si peu. Et désolé pour ceux qui prennent l’exercice à la légère…

Cyril Pocréaux pour J'aime courir


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